Anne Cheng, propos restitués dans le magazine nonfiction n°1, 2008.
En quelques mots, j’y serai lecteur de français dans une université près de Pékin, à Baoding plus précisément, en charge de classes d’étudiants qui se spécialisent en français durant quatre années. Ce job d’un semestre universitaire devrait me retenir en Chine jusqu’au 16 juillet. Avec 14 h de cours par semaine plus les préparations et les évaluations vous aurez compris que ce n’est pas vraiment du tourisme.

Et puis je me réjouis de jouer un rôle, quoique infime, dans ce rapprochement entre peuples dont les différences culturelles semblent porter tant de malentendus. Apprendre une langue étrangère n’a jamais été affaire que de technique. C’est aussi appréhender l’autre dans sa manière de penser, dans sa vision du monde. Si on veut faire l’économie de nouvelles guerres ce cheminement conjoint des pensées semble indispensable. Ce voyage est bien une étape sur ma route des solidarités.
Bien sûr j’en profiterais pour m’adonner à ma marotte. Je continuerais à examiner le tourisme sous toutes ses coutures. Le tourisme intérieur chinois s’est développé de manière impressionnante ces dernières années. Les musées, les sites ont poussé comme des champignons. La Chine elle-même, selon l’OMT, deviendrait la première destination mondiale à l’horizon 2020. Elle serait à cette même date un grand pourvoyeur de touristes dans le monde (100 millions d’ici à 2020). Il y a là pour moi matière à analyse !
Toujours à propos de tourisme, devoir présenter la civilisation française, sa culture, mais aussi son économie, sa société contemporaine me permettra d’ajuster ce que pourrait être un programme concret de tourisme du réel et de me consacrer enfin dès mon retour à la publication de mon essai.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Voyage en Chine, c’est officiel ! ». ytraynard.fr 2021 [En ligne]. Page consultée en 2021. <https://www.ytraynard.fr/2009/02/voyage-en-chine-cest-officiel/>