A 3h30 comme chaque week-end les fêtards rentrent pour dormir. Musique à fond dans les maisons et les voitures. L’impression d’habiter juste au-dessus d’une boîte de nuit. Seul l’appel à la prière fait taire un temps ce vacarme. Pourtant il ne viendrait à l’idée de personne de se plaindre. C’est la liberté totale. Même la police s’en fout. La semaine passée à deux pas du bureau on a eu droit à deux jours de concert. Ajoutez la chaleur et l’humidité… et imaginez les efforts qu’il faut faire pour se concentrer.
La météo a décidé d’être clémente pour mon dernier dimanche au Mozambique. Je m’offre un ultime voyage, à Inhaca, à l’autre extrémité de la baie, là où est posé le phare de Maputo. Un bel endroit, excessivement tranquille, qui fait détester un peu plus Tofo. La traversée d’une heure et demi offre de beaux points de vue sur la façade résidentielle de Maputo. Toute l’élite politique et économique du pays semble concentrée là à l’extrémité sud du pays, face à l’océan. Une élite qui tourne le dos à son pays et regarde au-delà des frontières. Tout un symbole !
Un jour à Inhaca c’est trop court. Juste le temps d’une balade le long de la splendide plage, d’un plongeon dans l’immense piscine du lodge, de manger un poisson qu’il faut déjà rentrer.
(*) Navette Vodac’om. Excellent service. Site à jour. Prévoir 40 USD l’A/R hors-saison. A marée basse, le bateau n’atteint pas la jetée. Il faut finir en barque puis les pieds dans l’eau !
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Inhaca ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2006/11/inhaca/>