Nov 132006
 

Oui, il y a des signes. On peut ne pas les voir ou ne pas y croire. Longtemps moi-même j’étais imperméable à ces clins d’œil du destin. L’Orient m’a appris qu’ils sont pourtant là, bien présents pour qui est attentif. Ce matin par exemple j’ai bu le dernier thé du coffret-dégustation offert par mes collègues étudiants juste avant de constater qu’il ne me restait qu’une semaine de délicat savon d’Alep et que le flamboyant sous mes fenêtres venait enfin de fleurir. Ces signes entonnent, c’est évident, l’imminence de mon retour. Les poètes – grands visionnaires de l’invisible – l’ont depuis longtemps chanté.
«Le souvenir d’une tendresse ramène aux amis.»
«Le parfum s’étiole loin de son flacon.»
«La fleur qui éclôt annonce un nouveau printemps.»