Juin 232007
 

Ubud, Forêt sacrée des singes (c) Yves Traynard 2007La visite de la forêt sacrée des singes séduit plus pour sa centaine de spécimens du macaque de Bali que pour ses temples. Chacun trouvera admirable la ressemblance d’attitude par rapport aux humains dont on fera d’innombrables clichés.
Pourtant ce petit parc très dense offre l’occasion idéale de parler de la philosophie hindoue propre à Bali. Selon elle, la paix et la liberté ne peuvent être obtenues que par le respect des trois relations harmonieuses connues sous le nom de Tri Hita Karana(**).
– Les Dieux ont donné la vie et créé la nature et tout ce qu’elle contient,
– La nature offre le nécessaire pour les besoins et les activités des hommes,
– Les hommes ont le devoir de s’organiser en village traditionnel, de construire des temples pour prier, tenir de cérémonies, faire des offrandes quotidiennes, de préserver la nature et de résoudre les problèmes en commun.
La doctrine ainsi énoncée a de quoi séduire par son actualité. Un voyage contemporain devrait s’intéresser à son interaction au présent. Au-delà du decorum, des danses, des cérémonies, des petites offrandes matinales au seuil de chaque porte qui font le charme du Bali touristique comment une telle philosophie, aussi puissante, a-t-elle pu engendrer des monstres urbains comme Kota ou Denpasar ? Comment s’immisce-t-elle dans le débat contemporain, au moment de faire des choix de société ? De quelle autonomie disposent les Balinais dans leur choix par rapport au reste de l’Indonésie ? En quoi cette doctrine est-elle porteuse d’avenir ? Est-elle mise en avant dans les prises de conscience qui se font jour autour de l’écologie ou s’agit-il de concepts importés ? A lire : The Balance of Life et Tri Hita Karana, a Guiding Philosophy for Coastal Strategy Development in Bali.


(*) Mandala Wisata Wenara Wana. Sacred Monkey Forest Sanctuary. Ubud, Bali.
(**) doctrine du Tri Hita Karana telle que présentée dans la brochure de la forêt sacrée.
===== Programme et autres notes
Pas de Skype dans toute la ville. Les appels depuis les PC ne sont pas tolérés contrairement au reste de l’Indonésie. Ce qui est très surprenant compte tenu du nombre de touristes à Ubud. Y aurait-il une entente entre la dizaine de cyber d’Ubud pour favoriser les wartel (boutiques téléphoniques) ?
Le site du Monde bat des records de lenteur lorsqu’on a pas l’ADSL. Merci les adserver… !