Juin 212007
 

Bromo, vue sur les trois volcans (c) Yves Traynard 2007Journée interminable. Lever à trois heures pour assister au lever du soleil du haut d’un promontoire à près de 3000 m d’altitude. Après une heure de piste et de mauvaise route on se dit qu’on sera seul et on se retrouve deux cent pingouins sanglés dans des doudounes de location pour survivre une heure durant aux 4°C et surtout aux vendeurs de piles, cartes mémoires, bouquets d’edelweis… Tant d’efforts bien mal récompensés. Les nuages seront plus rapides à se montrer que le soleil et bientôt avaleront la vue. Au fond de l’immense caldera remplie de sable volcanique nous verrons quand même le joli petit Gunung Batok tout raviné, le Bromo fumant à sa gauche et au loin le géant javanais, le Gunung Semeru (3676 m) vomissant chaque 20 mn un épais nuage de cendre.
Bromo, vue sur le cratère (c) Yves Traynard 2007
Après l’«ascension» du Bromo (par un escalier de centaines de marches, 2400 m) pour respirer ses soufres, porridge au Yoschi face aux plantations de choux particulièrement escarpées. À 9h30 un minibus nous ramène à Probolinggo d’où nous embarquons sur un bus de ligne pour le ferry de Bali. Long trajet le long de la côte ouest de Java. Il y aurait tant à commenter sur ce trajet : pisciculture, crevetticulture, bananiers, plantations de tek (ou hévéa) aux larges feuilles distraient d’une route épouvantablement engorgée. Mon voisin me fait faire quelques progrès en bahasa indonesia. Il veut émigrer aux États-Unis et vient de verser 10000 us$ à un obscur organisme pour tenter l’aventure (j’ai vu le reçu émanant d’un certain Margaret Institute). 100 000 000 RPi, c’est une fortune ici et j’ai bien peur que ce soit à fond perdu car il ne parle pas un mot d’anglais. Une heure de ferry puis encore 3h de bus pour gagner Denpasar. Il est 21h30 nous sommes écrasés de sommeil. Avec Katheline une jeune allemande qui n’a pas cet air niais des blondes(*) de l’hémisphère sud («so wonderful, so marvellous, so kind…») nous n’avons pas le courage de gagner l’étape finale. On trouve par hasard un hôtel populaire bien tenu derrière le terminal Ubung. La petite assiette de riz blanc aux légumes qu’on nous sert au marché voisin nous parait un festin.


(*) Pour me faire pardonner mon dérapage sur les blondes, une blague sur les blonds adaptée de la presse balinaise.
Trois copains parlent de la stupidité de leurs épouses. «Ma femme est tellement stupide, dit le premier, qu’elle achète trois fois plus de nourriture que le réfrigérateur peut en contenir». Le deuxième : «c’est rien ça, moi ma femme a acheté une voiture alors qu’elle n’a même pas le permis.» Le troisième, un blond, s’esclaffe. «Vous n’avez rien vu. Ma femme part au Maroc avec des copines la semaine prochaine. Et bien elle a acheté cinq boites de préservatifs alors qu’elle n’a même pas de pénis !»