Mai 082006
 

Brillante initiation au Droit International Humanitaire par Véronique de Geoffroy. Où l’on apprend entre autres que contrairement au droit national, le droit international dépend de la seule « bonne » volonté des États et se gère par charte fondatrice d’organisations internationales. Il n’existe nul gouvernement supra-national, assemblée mondiale qui dicterait ce droit et le rendrait applicable à tous les États, pas plus qu’il n’existe de force coercitive pour le faire appliquer. Le principe de souveraineté des États et donc de non ingérence prime sur tout autre. Même l’ONU, organisation à vocation universelle, n’est qu’une assemblée d’Etats volontaires aux prérogatives limitées et dominées par les choix des membres permanents du Conseil de sécurité. C’est néanmoins dans cette brèche des Conventions entre États que s’organise le droit humanitaire mais cela explique aussi mieux sa faiblesse. Le DIH est dominé par les institutions des UN (Conseil de sécurité bien souvent bloqué par l’exercice du veto, la Cour Pénale Internationale qui ne peut entrer en action que si l’Etat accepte sa juridiction), et par les Conventions de Genève, qui se limitent au droit de la guerre, en dehors d’un noyau dur de textes à portée universelle.
Dans ce paysage très étatique, le travail des ONG de type plaidoyer (Amnesty, GreenPeace…) essaie de faire entendre la voix des individus et des sociétés civiles grandes oubliées du droit international public dont le DIH est un sous-ensemble.

Plaisians, Drôme, Ciel d'orage (c) Yves Traynard 2006

Plaisians, Drôme, Ciel d'orage (c) Yves Traynard 2006

Plaisians, Drôme, Ciel d'orage (c) Yves Traynard 2006

Plaisians, Drôme, Arc-en-ciel (c) Yves Traynard 2006