Mai 062006
 

Rencontre avec le photographe Philippe Merchez(*) venu nous présenter un diaporama d’une commande pour illuster l’aide humanitaire suite au Tsunami. Un prétexte pour nous offrir sa conception de la photographie. Une doctrine qui pourrait tenir sur un caliquot : Non au sensationnel, oui à l’humain. . . pour ce photographe qui se définit d’abord comme un militant humanitaire. Il évoque ce qu’il est possible de photographier, les contrats, le droit à l’image.
Le débat glisse sur le prix Pulitzer 94(***) et la sempiternelle question de la responsabilité du photographe : sauver ou photographier ? Un débat assez artificiel au vue des enjeux qui, comme dans le cas du Dakar, traduit plus le malaise de celui qui contemple la photo (ne suis-je pas responsable de ce que je vois) que de celui qui la prend.
Visite de Vaison la Romaine, la médiévale. Son village tranquille à flanc de colline, à l’abri des violences de l’Ouvèze. Son chateau des comtes de Toulouse impressionnant.
Dîner au Tournesol(**) d’une généreuse cuisine provençale de courgettes, d’agneau (de Nouvelle-Zélande), qui fait oublier le temps d’une soirée les rigueurs de la cuisne collective.



(*) Article sur Philippe Merchez
(**) Le Tournesol. 30, Cours Taulignan. 84110 Vaison la Romaine. Tel : 04 90 36 09 18. Fax : 04 90 36 32 07.
(***) Kevin Carter : la photo du prix Pulitzer 94 prise un an plus tôt au Soudan. Un enfant tente de regagner un camp, un vautour le guette. Le suicide du photographe trois mois après la remise du prix a donné lieu à une rumeur qui a nourri le débat sur la responsabilité.