Avr 292011
 


A trop voyager en Chine, on vieillit vite ; j’en suis à mon troisième printemps depuis début février ! Je voyais alors éclore les premières fleurs en visitant le Zhejiang tandis que la neige s’accumulait sur les trottoirs de Pékin. Puis ce fut le tour de Baoding, fin mars, de laisser éclater son printemps en rose et blanc. Est-ce l’influence maritime ? La végétation de Qingdao a trois semaines de retard sur celle de Pékin pourtant située à 500 km au nord. J’assiste donc, avec grande émotion à une troisième éclosion de pêchers et de cerisiers en bord de mer cette fois.


Je ne sais si c’est affaire de printemps ou l’exemple très médiatisé du prince William, mais les mariés semblent s’être tous donnés rendez-vous à Qingdao pour leur book de mariage ce weekend. La dénomination assez martiale des plages de la ville (elles sont numérotées comme le sont les écoles et les hôpitaux chinois) ne semble nullement un frein à l’expression romantique. On s’y photographie, la mer pour arrière-plan, les pieds dans l’eau, sans égards pour la crinoline. Ce n’est pas le seul décor apprécié.


L’église saint-Michel est aussi le fond idéal, avec son immense parvis et sa grande façade plein sud. Enfin, les grandes villas coloniales du quartier de Badaguan promettent sans doute un avenir conjugal prospère. Pur fantasme. Ce rêve n’est accessible qu’à l’élite de l’élite. Les splendides demeures néogothiques, parfois victoriennes de Badaguan nichées sous la frondaison dominant la mer sont très bien entretenues et sous une protection policière qui en dit long sur le rang de leurs habitants.

La mer, enfin !

La mer, enfin !

Qingdao s’est révélée parfaite hôtesse pour ce pont des travailleurs. Un soleil ardent, un vent vivifiant, et un décor plutôt original pour la Chine. Contrairement […]