La vie ne se satisfait pas de la nostalgie. Près du pont, sous le grand arbre à palabre, la chorale « o ponte da Ilha » attend, en tenue de gala, un ultime passager pour aller se produire à Nampula. Ce sera moi. Entouré de huit femmes sur le plateau d’un Toyota c’est en joyeuse parade que nous filons sur le pont d’allumettes qui relie l’île au continent. Ilha n’est déjà plus qu’une chimère.
(*) Mia Couto. Tombe, tombe au fond de l’eau.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Seule la mer voyage toujours ». ytraynard.fr 2021 [En ligne]. Page consultée en 2021. <https://www.ytraynard.fr/2006/09/seule-la-mer-voyage-toujours/>