Fév 132006
 

Une semaine qui démarre très mal. J’ai loupé l’e-post sur l’e-group qui signalait hier que le cours de François était e-annulé. Faut dire que depuis la rentrée il y a pléthore de messages dans cet e-group au grand désarroi de certaine étudiante qui souhaiterait un peu d’ordre dans tout ça ; position que j’approuve grandement après la mésaventure de ce matin et en raison de mon goût maniaque du classement. En attendant le cours de 16h30 et pour éviter 2 h de trajet A/R je passe la journée à la bibliothèque de Paris 12 qui a bien des qualités : calme, claire, spacieuse et dotée du Wifi même si le fonds documentaire est plutôt insignifiant concernant notre domaine. De toute façon j’aime les bibliothèques, toutes les bibliothèques toujours cette même passion du classement. Je consacre ces heures à rédiger le rapport de stage dont je viens d’apprendre qu’il doit être remis samedi ! A midi, restau U calme en cette période de vacances scolaires pour les premiers cycles. Maigre pitance quand même.
En fin de journée, troisième séance du cours Socio-économie de la mondialisation où l’on nous explique la genèse du capitalisme selon Fernand Braudel, auteur de la lumineuse monographie sur la Méditerranée. Notre enseignante nous exhorte à penser l’histoire, les rapports sociaux, les possibles et le sens des mots avec d’autres schémas culturels, sociaux, économiques que ceux du XXème siècle (ex. les différences sociales, la notion de grève). Elle essaie de nous replacer dans le contexte du XVème s. A écouter les questions posées, je m’inquiète finalement beaucoup sur la façon stérile dont on continue d’enseigner l’histoire dans les lycées. Des dates, des faits, et aucune place à l’analyse, à la mise en situation, à la dynamique, à la « grammaire des civilisations ». Très peu d’espace aussi à la vie quotidienne, aux structures sociales, et à l’économie. La même inconsistance s’applique aussi à l’enseignement de la géographie toujours trop cartographique. Clairement, les enjeux de notre temps appellent d’autres contenus et d’autres formes d’enseignements.