Déc 282005
 

Paris, Métro Oberkampf,(c) Yves Traynard 2005Station Oberkampf, 7 h ce matin.
Trois duvets jetés au sol. Trois êtres humains comme moi.
Ont-ils passé la nuit ici ou se sont-ils glissés dans la station à son ouverture ? Qui sont-ils, comment ont-ils atterri là, que vont-ils devenir avec les températures qui continuent de baisser ?
Comment sommes-nous devenus indifférents ? Nombre, impuissance, couardise ? Moi non plus je n’ai pas le temps, le Sahel m’appelle, il faut continuer, toujours continuer… alors je garde mes piécettes comme des paroles rentrées. Toujours une bonne raison pour ne rien faire, ici, maintenant… et préférer le lancinant malaise de la culpabilité.