Mai 132011
 

C’est un vaste ensemble de cours, de pavillons, de portes, de stèles, de shopping area, qui forme le temple de Confucius, le second plus vaste ensemble construit après la Cité interdite. Une enfilade ombragée par de vieux cyprès noueux, où défilent au pas de course les groupes de visiteurs chinois, avec guide muni de micro, amplificateur, fanion et casquette. Nous ne sommes que vendredi, tout cela reste gérable.
Une belle surprise dans une arrière-cour esseulée : des bas-reliefs remontant aux Han de l’Ouest superbes et délaissés.
Après quatre heures passées au temple de Confucius, il faut manger fissa si l’on veut amortir le forfait(*).

Car la résidence des descendants de Confucius est un autre morceau de choix. Peu révélateur sur Confucius lui-même, mais sur la Chine féodale. Etonnant exemple de permanence du pouvoir (ducal) aux mains d’une même famille durant près de 2500 ans. Probablement le seul exemple connu au monde d’une telle continuité.

Si l’on n’est pas convaincu, il faut se rendre au cimetière du clan. Pardon, la forêt de Confucius. 200 ha arborés qui vous enveloppent d’une douce ombre sereine. On s’y promène un peu à l’aventure, au milieu des stèles, des statues de chevaux et de griffons et des portiques sculptés noyés sous une épaisse végétation.
Le Sage y est vénéré devant son modeste tertre fleuri d’une sorte de pensée sauvage. Des pensées pour un penseur.


(*) Forfait 3 sites, valable le jour même, 150¥.


Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Marathon confucéen ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2011/05/marathon-confuceen/>

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