Jusqu’ici, tout cela me parait assez juste. Mais les remèdes proposés laissent entendre que la société actuelle n’est pas réformable et que c’est à l’homme de s’adapter. Pour le sociologue, face à cette crise de l’égalité à la française, « il s’agit d’aider les gens à s’aider eux-mêmes, les rendre capables de saisir des opportunités en les aidant à entrer dans la compétition. » […] « Aujourd’hui, on peut marier efficacité et égalité. Mais à condition que cette politique n’implique pas l’abandon des individus à eux-mêmes. Il s’agit au contraire d’instaurer une responsabilité collective de lutte contre l’inégale distribution des capacités personnelles. De donner du corps à l’idée de solidarité qui, actuellement, tourne à vide. » Ce que propose Alain Ehrenberg n’est ni plus ni moins qu’une politique d’empowerment des individus au niveau de toute une nation, et ce, dès l’enfance(**). Autant je suis d’accord avec l’idée que la solidarité mérite d’être redéfinie, autant je crains que cette seule capacitation, pour l’avoir vue à l’œuvre dans des entreprises, vire à la mascarade.
(*) Alain Ehrenberg : « Le malaise dans la société singularise la France », Le Monde daté du 25.04.10.
L’empowerment, comme son nom l’indique, est le processus d’acquisition d’un « pouvoir » (power), le pouvoir de travailler, de gagner son pain, de décider de son destin de vie sociale en respectant les besoins et termes de la société. L’autonomie d’une personne lui permet d’exister dans la communauté sans constituer un fardeau pour celle-ci. La personne autonome est une force pour la communauté. [Source : entrée Empowerment sur Wikipédia]
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Le malaise français (suite) ». ytraynard.fr 2021 [En ligne]. Page consultée en 2021. <https://www.ytraynard.fr/2010/04/le-malaise-francais-suite/>
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