Avr 252010
 
Première du salon Humanibook au Comptoir Général(*). Un salon dédié au livre humanitaire et espace de promotion du projet Casques rouges de Nicole Guedj. Une idée pertinente : confier à l’ONU le soin de coordonner les actions humanitaires en cas de catastrophes naturelles (ouragan, cyclone, tremblement de terre, tsunami). Si Casques rouges est un clin d’œil aux Casques bleus, il ne s’agit cependant pas de lever une « armée » mais de constituer un état-major renforcé à l’ONU et des centres basés dans les continents. Il permettrait de mieux organiser les aides et de s’immiscer (grâce au label ONU) dans des pays comme la Birmanie ou la Corée du Nord, réticents à toute ingérence étrangère. Les ONG ne semblent pas se précipiter derrière cette initiative française. Pourtant, sans même agiter les conséquences à venir du changement climatique, Haïti l’a encore démontré, il parait nécessaire de renforcer l’efficacité de l’United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA).
Côté signature, c’était varia. Dans la modeste affluence d’un premier salon se croisaient des (auto-)biographes d’humanitaire (John Fox, Patrick Kelders), des routards à thème (Voyageurs de l’eau), des auteures pour enfants (très actuel Aujourd’hui l’Afrique), une fan de feu le Commandant Massoud (Patricia Lalonde), des questionneurs du charity business (Patrick Aerberhard, Christian Troubé), des contrôleurs qualité (étude de l’URD sur l’habitat reconstruit d’Aceh). Dans ce fatras, la recherche en sciences sociales n’était pas oubliée avec une anthropologie de l’aide humanitaire (Laëtitia Atlani-Duault, Au bonheur des autres) et aussi Médecins du Monde qui présentait le dernier numéro de sa Revue humanitaire : faut-il « désoccidentaliser » l’humanitaire ? Au fil des pages, l’interrogation de la couverture s’y mue en injonction(**).

(*) Humanibook, le salon du livre humanitaire, Comptoir Général, quai de Jemmapes, Paris.
(**) Faut-il « désoccidentaliser » l’humanitaire ?, Revue humanitaire, n°24, mars 2010. Retrouvez les articles des numéros précédents de cette courageuse revue en ligne.