Nov 252009
 
Je ne connais pas les desseins de Pierre Bergé qui le poussent aujourd’hui à lancer son coup de gueule contre le Téléthon. Si on laisse de côté la question du voyeurisme, de l’exhibition des malades, du charity-business, son intervention pose tout de même deux questions de fond concernant la solidarité.
  • Le rôle de l’État ou plutôt sa démission face aux grandes causes et à la recherche,
  • La gestion des priorités en matière de santé (voire en matière d’humanité).
Le don peut-il se subsister à l’impôt, dont le recouvrement est bien plus efficace(**), la démocratie peut-elle s’accommoder d’une gestion des priorités de santé selon l’humeur, au meilleur marqueteur, au plus offrant. N’y a -t-il pas, derrière ce paysage généreux et festif des ONG, une privatisation déguisée, un abandon du politique ?
Imaginerait-on un instant l’éducation nationale ou la sécurité sociale gérée par des ONG ?

(*) Les moyens du Téléthon ne sont-ils pas disproportionnés ?, Pierre Bergé, Line Renaud et Bertrand Audoin, président, vice-présidente et directeur général de Sidaction, Le Monde, 25.11.2009.
(**) Lire à ce propos le livre, Donateurs si vous saviez…, Marc Reidiboym, éditions Bertrand Gobin, 2009 et ce billet Collecter par téléthon est 20 fois plus cher que par l’impôt.

Guéri !

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