Oct 122006
 

Esquisse d’un printemps. Les acacias de l’avenue Emilia Daússe exhalent leur senteur sucrée. Les frangipaniers du cimetière voisin leur répondent, suaves. Ah si la mort était ce parfum ! Le vent a déjà dessiné une nappe ronde et mauve au pied des jacarandas. Seuls les flamboyants meurtris par les gardiens de nuit recouvrent lentement leur feuillage gracile en attendant de se parer d’écarlate. Au retour du printemps les oiseaux entonnent la paix des Amants.

Pardonne-moiIlha, Fleur de frangipanier (c) Yves TRaynard 2006
Mon impérieuse
quête de l’Utile
De préférer
tant d’Autres
à Toi
De croire
que l’Amour
d’Un est
égoïsme
Mon infidélité
à notre espace
et à notre temps
Pardonne-moi
cette si longue
absence.