Sep 292005
 

J’ai passé des années à courir de réunion en réunion sur un mode quasi fataliste. Et là brutalement, agenda vide et plein de temps libre. Libre ? Pas vraiment puisqu’il faut redoubler d’initiatives pour enrichir la formation magistrale de lectures, de visites, de conférences, de rencontres…
Alors il faut s’organiser différemment pour ne pas se laisser gagner par la paresse dont Jules Renard notait dans son Journal qu’elle « a cela de mortel que, dès qu’on en triomphe, on la sent qui renaît. » C’est donc une discipline de fer auquel il faut s’astreindre dès les premiers jours. Lever à une heure décente, se fixer un programme pour la journée et s’y conformer.
Cette première vraie journée libre se devait donc d’être exemplaire. Une heure de révision d’anglais, trois heures de recherche de stage avec surf internet, coups de fil, envoi de CV aux big five de l’humanitaire français, puis repas, revue de presse à la bibliothèque municipale voisine, contacts avec mes collègues pour l’organisation du séminaire Drôme (ça s’arrange pas de ce côté là !), emplettes, puis visite de l’expo Mali à la Bourse du commerce, et au retour dîner de pâtes aux légumes vapeur à l’Alicheur* à discuter des plans de la cuisine de Myriam (là c’était un peu hors programme).
Enfin, de retour à la maison, rédaction de ce blog pour fixer les évènement du jour, un oeil sur l’e-group débordant de propos anxieux l’autre sur une étude critique de Paul Ricœur par Olivier Abel pour préparer le cours d’éthique de lundi.
Restera à tenir le rythme les prochains jours !
Une dernière citation où il est question de coupable paresse signé Jules Romains :

Si notre époque, si notre civilisation courent à une catastrophe, c’est encore moins par aveuglement que par paresse et par manque de mérite.



* L’Alicheur, angle St-Maur/Oberkampf, 96, rue Saint-Maur, Paris 11ème. Une excellente adresse pour étudiant. Ça ressemble à de la promo mais le patron est un très chic gars et sa cuisine qu’on prend sur le pouce particulièrement saine et inventive.