Sep 262005
 

Une cinquantaine d’étudiants disposés en cercle sur la pelouse de l’Université de Créteil entraînés par un professeur aussi passionné qu’atypique. Voilà le spectacle peu commun que nous donnions à voir pour notre premier cours. Volonté délibérée, un peu provocatrice, pour signifier que nous approchons un métier qui revendique son originalité et fait fi des conventions.
François Grunewald, patron du master, arrive tout essoufflé de Matignon avec une heure de retard. Il vient d’être nommé monsieur bilan tsunami. Voilà une formation qui s’annonce en prise avec le terrain. Présentations individuelles, directives pour l’année, éléments de méthode, esprit de la formation, puis énoncé des grandes jalons de l’année en compagnie de Pierre Chalvidan fondateur du DESS :
– une semaine d’intégration dans la Drôme mi-octobre,
– un stage de novembre à janvier,
– quatre mois de cours,
– un mémoire de recherche à remettre en juin
– un deuxième stage de juin à décembre.
Le calendrier des prochains jours est encore bien flou. L’organisation du master souffre de la mise en place hâtive de la réforme LMD. Il faudra vivre au jour le jour pendant quelque temps ce qui ne ravit pas ceux qui ont famille ou job.
Avec moi une cinquantaine d’étudiants. Public pluriel. Inter-culturalité. Français bien sûr, mais aussi, et c’est extraordinaire, Japonaise, Libanaise, Grecque, Egyptienne, Palestinienne, Malien, Nigérien, Sud-Américains, Indien, Tchèque, Algérien… tous venus d’horizons de formation très variés. Une moyenne d’âge qui tourne autour de 24 ans et près de 80% de femmes. Un déséquilibre que je ne m’explique pas encore.
Dispersion toujours sous le soleil à 16h30 et petit jeu des prénoms sur l’interminable ligne 8 histoire de refaire travailler la mémoire. Voyons, à quoi ressemblent Tiphaine, Abdel, Lana, Emmanuelle, Naiyouri, Mickaël, Odile, Ama, Seydou, Cécile, Rania… Bon, vivement le bobinoscope !
Proverbe du jour, relevé dans Courrier International (n°777 p. 45) :

la richesse ne survit pas à trois générations
(« fu bu guo san dai la »).

Une bonne entrée en matière pour le développement durable non ?