Jan 202009
 

Paris, Hôtel de Ville (c) Yves Traynard 2009

L’Histoire me sera indulgente, car j’ai l’intention de l’écrire.

Winston Churchill.

Je conseille vivement la lecture attentive du discours d’Obama. Il donne de précieuses indications sur la manière dont les États-Unis se représentent leur rôle dans le monde.

On lira de bonnes nouvelles. Pour les Américains bien sûr qui symboliquement tournent la page de siècles d’un racisme odieux et dont les plus fragiles peuvent espérer un avenir meilleur. Sur le plan international aussi avec un retrait annoncé du bourbier irakien, un engagement contre le réchauffement climatique et la pollution.

Mais Dieu, invoqué par trois fois, serait peut-être un peu fâché du péché d’orgueil : « Nous demeurons la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre » d’autant que les États-Unis ne renoncent toujours pas à éclairer le monde « à jouer [leur] rôle dirigeant« . On se souvient du discours d’investiture de Bush junior : « La politique des États-Unis est d’encourager l’essor des mouvements et des institutions démocratiques dans tous les pays et dans toutes les cultures, afin de pouvoir finalement mettre un terme à la tyrannie dans le monde. » et la perversion qui en été faite dans les Croisades successives, directes ou indirectes. Allez Amérique, encore un effort pour être juste une nation comme les autres… qui ne confond pas ingérence et médiation, respecte le droit et les institutions internationales, soit exemplaire en matière de démocratie et de droits de l’homme et la planète s’en portera beaucoup mieux.

(*) Texte intégral du discours d’investiture de Barack Obama