Mar 082009
 

Baoding, Mosquée de Baoding (c) Yves Traynard 2009Temple, cathédrale, mosquée. A Baoding, quelques centaines de mètres d’une marche alerte suffisent à faire le tour des trois cultes locaux. Trois styles architecturaux radicalement différents. La mosquée que j’ai découverte aujourd’hui n’est pas vraiment chinoise. Celles de Malaisie, aux minarets en pagode, faisaient plus « couleur locale ». Comme pour la cathédrale on est plutôt dans l’importation stylistique que dans l’acculturation. Le minaret rond à éteignoir et galerie nous ramène en Turquie, les coupoles à bulbe entre l’Iran et l’Inde. C’est presque décevant quand on a connu les fantaisies de Malacca, mais on m’a promis de « l’exotisme », enfin pour un Français, à Xi’an. Après tout cette composition n’emprunte-elle pas aux étapes caravanières qui ont porté l’Islam en Chine ?

Au fronton, on lira de l’arabe et du chinois.

Baoding, Mosquée de Baoding, inscription du frontispice (c) Yves Traynard 2009

En arabe,
بسم الله الرحمان الرحيم و ان المساجد لله
le classique, Au nom de dieu le Clément, le Miséricordieux et que les mosquées soient pour Dieu.

Le mandarin, moins sentencieux, est plus réservé
清真寺

(qīng zhēn sì) littéralement temple musulman qu’on traduit par mosquée.

On a déjà vu qīng zhēn dans ce même rôle d’adjectif désigner le restaurant, la nourriture halal. Le caractère 寺 (sì) représente le temple qu’il soit bouddhique ou musulman. Un caractère œcuménique !