Fév 202008
 

Saint-Denis, Locaux de Plaine-Commune : Patrick Braouezec (c) Yves Traynard 2008Stains, Quartier des Trois Rivières (c) Yves Traynard 2008
Saint-Denis, Locaux de Plaine-Commune (c) Yves Traynard 2008Stains, Quartier des Trois Rivières (c) Yves Traynard 2008
Stains, Quartier des Trois Rivières (c) Yves Traynard 2008Stains, Quartier des Trois Rivières (c) Yves Traynard 2008

Nouvelle balade urbaine organisée cet après-midi par la Plaine-Commune, sur le thème de la gestion des eaux pluviales et usées(*). Au programme une visite d’un nouveau quartier de Stains (les Trois Rivières) à l’emplacement d’usines polluantes face au parc de la Courneuve. Aménagement d’un mail, ouvrage de rétention des eaux pluviales, démonstration de curage de bouche avaloir, présentation et débat sur le plan communautaire de l’assainissement. On ne soupçonne pas tout ce qu’exige l’entretien des 264 km de canalisations souterraines de la communauté d’agglomération. Et toujours des jeunes motivés par leurs projets et heureux de les faire partager même si le néophyte se noie parfois dans la multiplicité des acteurs et de la répartition des compétences (SEMs, SIAAP, Conseil Général, STIF…). Mais une présentation peut-elle faire l’économie de cette complexité ? Bien que débordant le cadre du sujet, le clou c’était évidemment Patrick Braouezec, Président de la Plaine-Commune commentant avec un enthousiasme communicatif et une grande clarté l’ensemble des projets urbains de cet espace grand comme la moitié de Paris mais deux fois moins dense(**). Un milliard d’euros d’investissements public et privé les cinq prochaines années, de multiples chantiers de transport en commun, de rénovation urbaine, d’installation d’entreprises (la cité du cinéma de Besson, les archives de l’INA…) devraient fournir des opportunités pour les habitants du 93. Pour sa communauté, l’ancien instituteur puis Maire de Saint-Denis défend une multipolarité plutôt qu’une ceinture élargie pour le projet d’un Grand Paris.
Si on peut parler de tourisme au niveau de la forme de ces « balades urbaines » (voyage en bus, étapes, présence d’un guide…) elles s’en distinguent nettement dans l’approche de ce qui est abordé. On n’est pas dans la consommation (de l’autre, de sa différence, de son patrimoine naturel ou culturel…) mais dans la compréhension (comment ça marche, qui décide, quelles sont les dynamiques…). Çà fait une grande différence qui pourrait inspirer un tourisme réellement alternatif.


(*) Voir mon précédent feuillet pour connaitre les enjeux de ces visites.
(**) Voir l’entrée Patrick Braouezec sur Wikipedia.