Nov 242006
 

Avant de livrer mes impressions à chaud concernant les Mozambicains il convient de préciser combien est partiel et partial un tel exercice au point que j’hésite même à le rendre public. Il y a un risque à nier l’individu en voulant à tout prix brosser les traits généraux d’un groupe humain. Et puis qui suis-je pour qualifier les Mozambicains ?
D’un autre côté on admet volontiers que les Français sont d’éternels gueulards, plus exigeants envers eux-mêmes qu’envers les autres, détestables avec les touristes… Que les Allemands sont redoutables en organisation, que les Suisses détestent la saleté chez eux et chez les autres, que les Chinois ne supportent pas de perdre la face…
Nous prendrons donc le parti de l’humour dans cette chronique à lire avec autant de sérieux qu’un livre des prénoms, à la lettre M juste après Méditerranéens.
Mozambicains
Les Mozambicains sont aimables et pacifiques. Déjà, au temps de Vasco de Gama le Mozambique était connu comme le pays de «boã gente», des braves gens. Nullement belliqueux pour un oui ou pour un non ils préfèrent esquiver plutôt qu’affronter. Ils n’ont pas de sentiment national exacerbé. Aimables certes, mais distants. Un Mozambicain ne vous confiera rien d’important sauf à le bien connaître. Il ne vous questionnera pas de manière indiscrète. Ce qui peut le faire passer pour indifférent ou sans curiosité. Parfois rigide il a une forte tendance au conformisme social. Il respecte les règles lorsqu’elles sont édictées et conteste peu. On fait la queue sagement à Maputo. Pas de passion non plus, au détriment du dynamisme. L’originalité n’est pas son lot et son individualisme le tient à l’écart des autres. Chacun chez soi. Au moins le Mozambicain ne s’ingère pas dans vos affaires. En contre-partie peu d’entraide et d’empathie. Dans le bus il est rare que l’on cède sa place à une personne âgée ou malade. Le Mozambicain est peu expansif. Il ne semble s’animer brutalement qu’en fin de semaine et encore qu’après force bières. Il se lâche et dévoile enfin une passion pour la danse, la musique et l’amour. Le lundi le masque retombe. Les Mozambicains ne grignotent pas, ne passent pas leur temps à la machine à café. Et ça se voit. Pas de sur-poids mais du muscle. Plutôt potelés que maigres sans être gros ils sont rarement grands. Les hommes sont généralement imberbes et ont le cheveux ras. Les cheveux longs c’est pour les rastas où les femmes. Les Mozambicaines sont très coquettes, aguicheuses et n’ont pas froid aux yeux. On se demande parfois si elles vont au bureau ou à la plage ! Il y a beau temps qu’elles ont investi le commerce informel et n’ont pas peur de se confronter aux hommes. Luisa Diogo, le premier ministre est une femme.


(*) La présence de banditisme très marginal ne change rien à l’affaire