Juin 232006
 

Maputo, Finance Solutions, copie d'écran (c) Yves Traynard 2006Au bureau, les semaines écoulées furent riches. La qualification du logiciel « idéal » pour gérer les contrats de prêt et d’épargne du réseau de micro-finance se poursuit. Le panel de logiciel avait été largement étudié dans l’optique d’une utilisation par les agences (appelées « caisses »). Par contre il m’a rapidement semblé que cette brique logicielle n’était pas positionnée dans l’architecture générale de l’institution qui dispose par ailleurs d’un progiciel comptable pour le Siège (Pastel) et de besoins aujourd’hui peu ou pas couverts par l’automatisation : commissionnement des agents et prestataires de crédit, paie des salariés, consolidation des états financiers (bilan et compte de résultat) et analyse de performance des produits et des caisses pour le pilotage de l’institution. Sur ce dernier point, pour mes anciens collègues et fins connaisseurs il serait ambitieux de parler de système décisionnel mais l’idée est bien là. Nous avons donc réalisé un travail de cartographie pour identifier précisément le rôle de chaque logiciel et les flux d’information les reliant. Une liste détaillée des restitutions a été élaborée.
Parallèlement plutôt que de me fier aux réponses à l’appel d’offre des fournisseurs en lice souvent vagues promesses j’ai préféré installer les démos des logiciels et vérifier de visu leur capacité à faire ce qu’on l’on veut. Il ressort que, s’ils gèrent bien les opérations de crédit et d’épargne au quotidien de type guichet, s’ils sont capables de gérer une comptabilité agence, il ne faut pas trop leur en demander en terme d’analyse fine dès lors que l’on veut croiser des informations comptable et des informations d’activité pour évaluer la rentabilité de l’institution. Par ailleurs les mécanismes de consolidation semblent assez basiques voire inexistants. Dès lors se trouve posée la question des développements complémentaires à réaliser. Faut-il en confier la réalisation au fournisseur du progiciel, les développer soi-même, si oui dans quelle technologie ? Pour répondre à ces questions il nous faut intégrer plusieurs paramètres :

  • La capacité des fournisseurs à répondre au besoin dans des délais et coûts raisonnables,
  • Le possible intérêt qu’ils peuvent y trouver (enrichissement de leur progiciel par ex.) permettant de nous assurer leur pérennité,
  • Les compétences locales disponibles,
  • La distance qui sépare nos besoins des objectifs du progiciel (à ce titre le commissionnement semble ne pas être intégrable dans les outils du marché),
  • La souplesse souhaitée par l’institution pour l’évolution des ses indicateurs et de ses règles de rémunération.

Décision sans doute en fin de semaine prochaine. En tout cas cette mise en train donne une bonne avance de phase dans le déroulement des étapes de paramétrage, installation et démarrage. Mon travail est le fruit de recherches individuelles et de longues conférences Skype avec la France.



Pour les curieux, quelques sites proposent des versions de démonstration de logiciels de micro-crédit :


Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Bilan de deux semaines de travail ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2006/06/bilan-de-deux-semaines-de-travail/>

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