Juin 192006
 

Je fais part de mes impressions au jour le jour mais je m’aperçois que je n’ai pas donné les éléments de contexte comme on dit dans les ouvrages universitaires. Pour ceux qui n’auraient pas suivi tous les épisodes sur ce blog – et je ne peux guère leur en vouloir au rythme d’un bulletin par jour depuis bientôt 9 mois – voilà ce qui m’amène un semestre dans cette dangereuse capitale du Mozambique.
J’effectue à Maputo le deuxième et dernier stage de mon Master gestion de l’humanitaire au sein de l’I RAM un organisme français de recherche renommé, par ailleurs opérateur de projets de développement pour le compte de bailleurs institutionnels. L’I RAM-Développement soutient depuis 97 un projet de micro-crédit au Mozambique financé par l’Agence Française de Développement(*).
Le projet dans sa première phase a consisté à mettre en place un réseau de micro-crédit associatif dans un pays très en retard dans ce domaine par rapport à ses collègues ouest-africains ou indiens par exemple.
L’étape actuelle du projet, qui fait l’objet d’un nouveau financement de l’A FD, consiste à institutionnaliser le réseau (obtenir l’agrément de la banque centrale du Mozambique) et à viabiliser cette institution pour qu’elle ne dépende plus de financements extérieurs mais trouve son équilibre financier. Cette viabilisation a fait l’objet d’un Plan d’affaires et passe entre autres par la mise en place d’un système d’informations de gestion pour les caisses et le Siège. C’est en tant que chef de projet de cette informatisation que j’interviens jusqu’en novembre sur place où les compétences locales font défaut.



(*) L’A FD gère les contrats passés entre l’Etat français et des Etats en développement qui décident ensuite d’opérateurs pour les conduire (par exemple des ONG). Les financement ne sont pas forcément directement pris sur nos impôts. En l’occurrence initialement le projet de micro-crédit était financé par les échéances de remboursement de la dette mozambicaine à la France.